Les mal aimés

Je me souviens très bien d’une histoire vraie !

Elle est très vieille, mais toujours d’actualité

Je n’étais qu’un enfant à peine âgé de huit ans

Je me trouvais en pensionnat avec d’autres gamins

Un mot était sur toutes les lèvres par un doux matin.

Le terme suicide a de suite réveillée en moi un intérêt

Car dès l’instant où j’ai entendu cette expression, j’ai réalisé

Que je ne verrai plus un être du pensionnat que j’affectionnais.

En pleine montagne, il avait sauvé un tout petit garçon.

J’ai voulu comprendre et j’ai vite compris au fil des saisons,

Que ce mot voulait dire mourir par sa propre volonté.

Là j’ai commencé à douter, et à pleurer à sa pensée !

Je sais que personnellement je lui en ai voulu d’avoir osé partir.

Comment peut-on se donner la mort quand on a la santé !

Alors que d’autres vont à l’église, pour prier et être sauvé.

Puis en prenant de la maturité, j’ai approfondi la chose !

Je sais, je n’ai pas le droit de juger, j’ai cherché en vain la cause.

J’ai fini par analyser en essayant de déchiffrer ce geste effroyable.

Par moments ces personnes se trouvent seules désorientées

Sans amour à donner, refoulées par leurs amis et la société.

Pour eux la meilleure façon de démontrer qu’ils existaient,

Étaient de cesser de vivre, pour dévoiler ce qu’ils désiraient !

La déception sur cette terre a fini par les pousser à s’extraire,

À aller chercher de l’amour où ils pensaient pouvoir en trouver !

Que Dieu leur pardonne leurs gestes ! Ce n’étaient que des mal aimés !