Déraisonnement - Les poèmes de Pierre Casanova
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Déraisonnement

Cela a commencé de toute évidence

Dans leur plus tendre enfance,

Ils n’étaient pas dans l’insouciance

Leur ardeur leur a fait perdre patience.

 

De quoi donc auraient-ils eu besoin ?

Peut-être juste de plus d’attention,

Pour qu’ils ne perdent pas la raison,

Avec ce corps semblable à une prison ?

 

Ils ont parfois des crises, devenant violents

C’est sans doute la raison de leur internement

Le manque d’amour, ou les mauvais traitements

Ont dû contribuer quelque part à ce déraillement.

 

Est-ce pour cela qu’ils sont des affreux garnements

Dès lors, on les bourre de tranquillisants

Pour qu’ils deviennent sages et attendrissants

Que peut-il se passer dans la tête de ces pauvres gens ?

 

Savent-ils cependant que sans traitement

Ils redeviendraient cruels et méchants ?

Comprennent-ils leur dédoublement,

Un être sain dans un corps pur un moment ?

 

Ces individus, que leur instinct mène au désespoir,

Deviennent cruels et démoniaques quand vient le soir.

Ils ne croient plus en rien, où est leur espoir ?

Le désarroi est là, les laissant ainsi choir.

 

La science a beau chercher à calmer leur état,

Ils y arrivent, mais sans comprendre le pourquoi,

En les bourrant de médicaments, faisant baisser les bras,

Les électrochocs et les antidépresseurs sont leur loi.

 

Arrivent-ils à apaiser leurs souffrances morales

Et leurs douleurs qui ne sont certes, pas fatales ?

Je ne le pense pas, il reste une peur qui n’a d’égal

Que leur tristesse du lendemain et c’est normal.

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