Déraisonnement
Cela a commencé de toute évidence
Dans leur plus tendre enfance,
Ils n’étaient pas dans l’insouciance
Leur ardeur leur a fait perdre patience.
De quoi donc auraient-ils eu besoin ?
Peut-être juste de plus d’attention,
Pour qu’ils ne perdent pas la raison,
Avec ce corps semblable à une prison ?
Ils ont parfois des crises, devenant violents
C’est sans doute la raison de leur internement
Le manque d’amour, ou les mauvais traitements
Ont dû contribuer quelque part à ce déraillement.
Est-ce pour cela qu’ils sont des affreux garnements
Dès lors, on les bourre de tranquillisants
Pour qu’ils deviennent sages et attendrissants
Que peut-il se passer dans la tête de ces pauvres gens ?
Savent-ils cependant que sans traitement
Ils redeviendraient cruels et méchants ?
Comprennent-ils leur dédoublement,
Un être sain dans un corps pur un moment ?
Ces individus, que leur instinct mène au désespoir,
Deviennent cruels et démoniaques quand vient le soir.
Ils ne croient plus en rien, où est leur espoir ?
Le désarroi est là, les laissant ainsi choir.
La science a beau chercher à calmer leur état,
Ils y arrivent, mais sans comprendre le pourquoi,
En les bourrant de médicaments, faisant baisser les bras,
Les électrochocs et les antidépresseurs sont leur loi.
Arrivent-ils à apaiser leurs souffrances morales
Et leurs douleurs qui ne sont certes, pas fatales ?
Je ne le pense pas, il reste une peur qui n’a d’égal
Que leur tristesse du lendemain et c’est normal.
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