Le trou noir

Que se passe-t-il ces matins quand les mots se sont envolés ?

J’ai la tête vide, plus un thème, j’ai beau chercher, creuser !

C’est sans doute mon cerveau, qui doit être atrophié !

Je n’y trouve que du brouhaha ! Un rien qui vient me laminer.

Tout se mélange dans mon crâne, c’est le grand trou noir

Sans doute le temps ! Pourquoi ? Allez donc savoir !

Je redoute ces moments vides, remplis de désespoir

J’arrive à retrouver quelques expressions par hasard.

Je voudrais écrire, faire ressentir tout mon émoi

Mais je n’y parviens pas ! Quel désarroi pour moi !

Aurais-je perdu la mémoire sans raison en moi ?

Dois-je laisser choir ma passion en laquelle je crois ?

Je voudrais ne plus creuser dans mes souvenirs de pantin

Si je n’arrive plus à écrire une réflexion de ma pauvre main

Je ne suis ni un écrivain ni même quelqu’un de très bien !

Mais j’ai aussi le droit de vider mon cœur et mon chagrin.

Le temps que tu m’accordes, mon amie avec douceur,

N’arrive plus à faire sortir ces mots enfuis dans mon cœur.

J’essaye, mais ma raison m’abandonne dans la douleur !

Vers qui me tourner pour renaître en somme sans nulle peur ?

Je ne m’avoue pas vaincu, car je sais que tu es là, tu souris

Ma fidèle amie des mots, ma complice, ma tendre amie

Le temps que tu me donnes est une miséricorde dans ma vie

Il faudra beaucoup de temps, ne m’abandonne pas, je t’en prie.

Seules les larmes de mes yeux tombent sur le papier.

Oui ! J’ai envie de crier, de hurler et de tout laisser tomber

Ma raison s’égare puis s’envole, s’affole, je veux la contrôler

Retrouver quelques mots et enfin les coucher sur un imprimé.

Dois-je comprendre qu’en fait, je ne suis pas doué pour écrire ?

La preuve est là, assembler des mots me fait trop souffrir

Faire naître sous mes doigts de longues phrases qu’il faut retenir

Je me retrouve dans ce trou noir, l’espoir est en train de mourir.