L’immensité - Les poèmes de Pierre Casanova
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L’immensité

Il avait demandé de faire pénitence

Dans un noir complet, comme sentence.

Cloîtré depuis plusieurs années

Il était recroquevillé sans bouger.

 

Pourquoi avait-il décidé de se sacrifier ?

Pas même un rai de lumière ne pouvait entrer.

On lui faisait juste passer sa nourriture

En bas d’une porte calfeutrée, c’était dur.

 

Il décida ce jour-là de s’évader

Non pas de sa prison mais de son corps isolé.

Il se concentra, pensa à Lobsang Rampa

Ce Lama tibétain, médecin autrefois.

 

Ces yeux se fermèrent pour une prière.

L’enveloppe terrestre devint de pierre

Son corps se détendit et se fit serein.

L’âme peu à peu sortit de son corps humain.

 

Elle plana, tournoya tout autour de lui

Pour se retrouver libre, et hors de la nuit.

Parcourant ainsi son chemin illuminé

À la rencontre d’une autre âme esseulée.

 

Sa pénitence était certes, terminée.

Il avait réussi tout seul à s’évader

De son pauvre corps douloureux.

Désormais il pouvait gambader, heureux.

 

Voir s’amuser et déambuler les hommes

Sans être composé d’une myriade d’atomes

Sans que l’on puisse juste le distinguer.

Son enveloppe attendait son âme, pour l’incorporer.

 

Elle ne retrouva plus le chemin

À la rencontre de son autre destin

Sans lendemain, elle errait joyeuse

Elle se trouvait même bien-heureuse.

 

Qu’elle ne fut sa surprise, une autre âme

Avait prit place sans faire un drame.

Elle l’attendait depuis sa tendre escapade.

Elles se donnèrent la main, devenant une façade.

 

Puis s’évadèrent ensemble à nouveau vers le haut.

Ayant décidé de s’unir sans nuls mots

Pour rejoindre, libres d’esprit, cette belle immensité

Où personne ne les retrouverait dans l’autre cité.

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